Ai-je mis la barre trop haut?!

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J’ai passé mon été à chercher des techniques pédagogiques, des outils d’apprentissage. A lire des livres pour aider mes fils à travailler. A vouloir faire bien, mieux que bien, trop bien. 

Au finish, n’ai-je pas mis la barre trop haute?  Oh que si ! 
Ne me suis-je pas mise une pression insoutenable ? Mais certainement !

Pourquoi, ai-je eu besoin de faire ces recherches, d’apprendre à faire apprendre? Je me sens si peut qualifiée…  

Honnêtement, la réponse est simple : parce que je refuse aussi que l’on pense que notre choix d’instruction en famille va mettre en échec nos enfants. 

« ÉCHEC » 

Non, impossible que je sois responsable de cela!
Pourtant c’est bien de cela qu’il est question. Comme autant de réflexions que l’on peut entendre sur le côté sociabilisation. Moi c’est le côté acquisitions qui me faisait peur. J’ai mis de côté, leurs capacités d’apprendre, pour me focaliser sur ma façon d’aider . Prise entre les pédagogies alternatives, les unschoolers, et les autres…  J’ai perdu mon chemin, pour le retrouver quelques semaines plus tard avec un profond « lâcher prise ».

J’étais jalouse de voir que tel ou tel enfant du même âge que les miens, qui faisait telle ou telle chose mieux que moi ou que mes fils. Des activités que je ne savais pas faire, ou pire que je ne pouvais pas faire faute de matériel, de livres, ou encore de compétences.
 J’étais frustrée de ne pas être capable de savoir TOUT faire. 

J’étais contrariée d’être cette mère qui ne pouvait rivaliser avec l’école ou même l’immense Maria Montessori. La barre était vraiment haute! 

Je ne voulais absolument pas être cette mère, qui laisse son enfant devant un cahier d’activités et « débrouille-toi mon ga ».  Ou encore celle qui donne à apprendre encore et encore…

J’ai regardé toutes le vidéo françaises et anglo saxonnes sur l’instruction en famille. Comme pour manger encore et encore plus d’informations. Et au finish obtenir plus de culpabilisation et d’insatisfaction face aux apprentissages, aux activités que je donnais aux enfants. Ce n’était pas assez! 

En vrai, j’ai mis la barre si haute, que même avec une perche, je n’aurai pu y arriver. 

J’ai commencé à douter. 

Douter de la perfection mise en lumière par quelques photo sur Instagram ou vidéo Youtube, ou encore quelques articles sur des blogs ici ou là qui me faisaient baver, regretter, ou m’horrifier.   
Oui, j’ai hurlé « OH MON DIEU » plusieurs fois devant certaines vidéo… 

J’ai commencé à douter des apprentissages que certaines donnent pour « faire bien », pour « paraître » en tant que mère, mais oubliant l’enfant en tant qu’apprenant.
C ‘est là que le problème était. On se met la barre haute pour soi, et non pour l’enfant. Je ne voulais pas d’un singe savant, ou d’un ignorant chez moi. La frontière de
l’un tient dans la volonté unique du parent, sauf quand il n’y a pas de prédispositions reconnues médicalement (test de QI, etc). Et de l’autre, dans ce
qu’on apporte ou non  à son enfant en matière d’apprentissages et d’environnement culturel.

Heureusement, il existe des familles en IEF où l’enfant est au centre des apprentissages, et des blogs, des pages Facebook, ou des Instagramers qui sont sources connaissances et de partages. 

J’ai commencé à réfléchir à ce que je voulais laisser en souvenirs de leur MATERNELLE. Au sens premier, de Mater pour mère et Maternelle pour apprendre ce qui vient de la mère . De leur transmettre des valeurs, des sentiments et des savoirs. De combler leurs besoins d’apprentissage(s), en allant à LEURS rythmes, sans forcer, sans instruire à tout prix . Parce qu’au finish, ce sont des enfants. Ce sont MES enfants. 

Tout comme on décide de s’aimer, de se faire du bien, de reprendre le sport, j’ai décidé d’arrêter de me torturer l’esprit. Et de me dire, que oui, je fais des erreurs. Oui, je suis une mère qui apprend et qui fait apprendre,  très imparfaite, absolument pas omnipotente, ni omnisciente. 

Je  ne suis pas une Super mère  qui comble la vie de ses enfants par une espèce de  multi disciplines compulsive pour prouver que… 
Mais en réalité, pour prouver quoi? A qui? 
Parce que ce que cela fait juste BIEN de le dire … 

Mes enfants ne m’en tiendront pas rigueur de ne faire que ce que je peux leur faire faire. 

Je suis certaine qu’ils savent que tout comme eux,  je fais de mon mieux !

 

NB :Il y a un concours jusqu’au 28 septembre 2017 dans cet article : https://littlebigmaman.blogspot.fr/2017/09/des-carpes-avec-la-toucan-box-concours.html

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