Et bien sur, on est aidé avec de la pub dans la boite au lettres, publicités à outrance à la télé . Et même dans les chansons, on te programme les mômes à avoir tout ce qu’ils veulent.
Quand tu descendras du ciel,
Avec des jouets par milliers,
N’oublie pas mon petit soulier.
« Par milliers » … non mais là oh, on se calme hein. Le gros bonhomme rouge, lui s’en fiche. Il a le beurre, l’argent du beurre et toute la gloriole, puisque c’est NOUS, chers parents qui achetons dans des magasins bondés de monde (ou sur internet) avec notre carte bleue à nous .
Cette année, j’ai beaucoup de mal à nous imaginer bravant la foule pour dénicher tous les beaux joujoux qu’ils voient en rêve .Et qu’ils nous ont commandé.
Je ne sais pas vous, mais la liste est ultra longue. Genre plus longue que la liste des enfants sages. Plus longue encore que celle des enfants pas sages. En bref, si nous devions tout acheter, je crois qu’il faudrait 6 mois de salaire pour y arriver. Non, je n’ai pas 6 mois de salaire à dépenser, notre budget reste le même que l’an dernier soit 50€ par enfant …
Qu’il descende le bougre en rouge, j’ai deux ou trois trucs à lui demander…
Qui produit autant de désirs chez nos chères têtes blondes.
Qui désacralise cette période, au point que je ne sois plus touchée par les lumières des décorations, les chansons de Noël, ou encore les films de noël sur M6.
Non , si cela tenait qu’à moi …
On oublie maintenant le sens du cadeau.Le vrai sens. Celui qui n’est pas choisi, sur une wishlist ou fameuse lettre avec des images découpées, issues des prospectus reçus dans les boites aux lettres et envoyé aux grands parents.
Imaginez-les, perdus dans les rayons du supermarché cherchant le même cadeau que sur l’image . J’ai vu une Grand mère, désespérée de ne pas trouver LA POUPÉE, pour sa petite fille. Cette fameuse poupée, qui en rayon était bien présente, mais noire. Cette grand mère désemparée d’avoir fait deux magasins, pour la trouver, et dépité , elle a appelé sa fille (je suppose) pour lui demander si elle devait la prendre ou non… Pendant un instant, j’étais furieuse contre cette mère qui ne voulait pas de cette poupée là. Peinée pour la grand mère. Mais consciente que la petite fille derrière la voulait bien comme elle le souhaitait. Et cette grand mère n’a rien pris. Faire un cadeau est devenu porteur d’angoisse et de stress.
On a donc perdu le sens du mot « surprise », par ce désir absolu de ce que l’on n’a pas, et que l’on réclame .
Je vais pas faire un topo sur « quand j’étais petite moi ».
En vrai, quand j’étais petite, mes parents étaient divorcés et j’avais double de cadeaux. Et même si j’étais loin des milliers de joujoux, j’étais gâtée. Avais-je pour autant, ce dont je rêvais?
Non, pas vraiment. On passait souvent à côté de ce que je souhaitais . Mais ce n’était pas si grave. J’avais des cadeaux, et avec mon bon coeur, j’étais heureuse tout simplement d’avoir de nouveaux jouets.
Avec Cher et tendre cette année, nous avons décidé qu’ils seront bien assez gâtés à l’ouverture des cadeaux. Mais non, pas de jouets par milliers, et surtout pas TOUT ce qu’ils désirent non plus.Parce que je refuse que la Grande Distribution et les publicités, gagnent sur notre envie de faire plaisir.
Parce que chaque petit paquet sous le sapin sera mien, choisi par mes soins, ou ceux de Cher et tendre. Et que ces petits cadeaux ont été ou seront (nous n’avons pas terminé) choisi avec amour.
Et je sais qu’ils auront les yeux qui pétillent, les « hourra » en ouvrant leurs cadeaux, et des « mercis Père Noël « , qui bien que exclusivement pour le gros bedonnant en rouge, nous seront une peu destinés et mettront de la magie dans nos coeurs de parents…
A suivre…
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