9 MOIS AVEC TOI, 9 MOIS SANS TOI

Il y a neuf mois, je me réveillais, sans toi. Le ventre vide.

Mon calvaire et ma vie sans toi, allait commencer.

J’aurai aimé te garder au chaud, encore et encore.

Protéger ton petit cœur, qu’il batte, que tu vives.

Que tu sois dans mes bras.

Que tu vives, toi et pas moi.

Depuis neuf mois, il y a eu tellement de naissances, des bébés joufflus, des bébés heureux, des bébés vivants.

Des parents chanceux !

Parfois, j’ouvre ma boite de Pandore et j’imagine ma vie avec toi dans mes bras.

Les nuits blanches, les milliers de tétées, les milliards de baisers.

Parfois même, en fermant les yeux, j’arrive presque à te voir, là, avec tes frères et ta sœur, essayant de te lever, jouant avec eux, riant, pleurant, vivant.

Quand j’ouvre les yeux, tu n’es pas là. Il n’y a plus qu’eux et moi, mais pas toi.

Mes bras sont vides, mon cœur aigri, mes larmes coulent de colère.

Je donne ma vie, pour cinq minutes, une heure, une vie de toi, au lieu d’une vie pour toi.

Neuf mois sans toi, où depuis la douleur et la souffrance m’ont envahi.

Où la dépression me poussent parfois vers ce gouffre qui me rapproche de toi.

Où la colère et haine de ce corps médical me submerge. Ceux qui n’ont pas pris les signes au sérieux, et qui t’ont poussé vers les étoiles.

Ton cœur s’est arrêté, bercé par le mien, Et depuis neuf mois, le mien est brisé.

Neuf mois de toi, que je vais chérir toute ma vie. Me souvenir de tes sourires lors des échos, de tes mains jolies, de tes pieds parfaits, de ta bouille de fripouille.

Neuf mois de toi, à vivre sans toi, mais pour toi !