Le jour où j’ai refusé un job…

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Bon, tu ne le sais pas, mais avant j’avais un métier. Avant, j’étais active. Avant je travaillais…
Bon, tu me diras c’était avant, parce que maintenant j’ai des enfants (clin d’oeil à Candice Anzel de  « Avant j’avais une vie, maintenant j’ai des enfants » )…


En Novembre 2011 après mon joli + , et ma grossesse attendue durant 8 ans. J’ai fait le choix d’arrêter de travailler. Arrêter pour me concentrer sur cette petite vie, l’élever dans ses premières années… Lui et son frère qui nous a rejoint un peu plus tard…

Mais voilà, dans mon dernier job, j’ai fait mes preuves, j’ai animé des ateliers pour demandeurs d’emploi, j’ai accompagné, et suivi des personnes  en recherche. Oui si tu l’as pas compris, je suis enfin, j’étais conseillère en recrutement ou conseillère en insertion (ça dépend de l’employeur et deS personnes accompagnées).
 
Jeudi dernier, une ancienne collègue m’a téléphoné pour me proposer son job. Son job sur mon territoire, dans le village d’à côté à mi temps ou à temps complet si je prenais un autre territoire et le tout en cdi, payé une misère, avec des bénéficiaires du RSA (que je connais sur le territoire)…

J’ai fermé les yeux, inspiré, expiré et respiré. Puis j’ai doucement refusé.
Être à la maison est un choix. On a un manque à gagner certes, je suis un peu isolée, certes,  mais c’est MON choix.
Ce choix, je le défends, je le justifie parce qu’on me juge. « COMMENT tu veux pas BOSSER ?! »
Eh beh non, je VEUX PAS…

Après j’ai lu dernièrement sur le facebook d’une « coach »:  « je suis une meilleure maman depuis que je travaille » . Cette personne expliquait qu’en étant à la maison, elle ne s’occupait pas de sa fille, et qu’en retravaillant c’était mieux.
Ces paroles m’ont frappé, non pas parce qu’elle préférait travailler pour mieux s’occuper de sa fille.  Parce que pour moi c’était juste l’inverse. Je ne pourrai pas bien m’occuper de mes fils, jouer avec eux, appliquer la diversification alimentaire menée par l’enfant, faire entrer Montessori dans nos vies, ou même respecter leurs rythmes de sommeil, si j’avais dû travailler. Alors certes, je suis en congés parental, certes mon mari fait « bouillir la marmite »… et je mesure cette chance. 
Alors voilà, j’ai refusé un super job. Je suis certaine que j’aurai une nouvelle opportunité quand le moment se présentera.
Et toi, qu’aurais tu fait? 

1 commentaire
  1. stephix dit

    Clap clap clap ! Il en faut des cou….s pour affronter cette mentalité à la mode qui voudrait qu'une femme heureuse soit une femme au travail (à l'extérieur j'entends). Moi j'ai repris le boulot, par nécessité, mais j'estime qu'aux 3 ans de l'enfant ça ne lui porte pas préjudice comme ça pourrait le faire avant. Il y a un temps pour tout dans la vie. Un temps pour avoir des enfants, les éduquer et être là pour eux sans avoir besoin d'ouvrir un agenda, et un temps pour regoûter aux joies que peuvent apporter (parfois) le travail, la réalisation de sa personne, le sentiment de faire quelque chose qui se voit et qui est reconnu (parce que à la maison il faut le dire, on est des fantômes, nos actions aussi, et il faut du courage et de l'amour pour continuer sans se soucier des jugements). Moi j'ai refusé une place de deux jours en crèche et donc de rebosser ces deux jours là, parce que ma puce était trop petite, parce qu'ils m'imposaient qu'elle y reste vraiment toute la journée, parce que je n'imaginais pas qu'on soit séparées aussi longtemps, et pour quoi ? Pour gagner de quoi payer la crèche ? NEIN ! Du coup ils m'ont blacklistée, et je l'ai su plus tard, quand j'ai voulu qu'elle s'acclimate un peu à la vie en groupe avant d'intégrer l'école. Bref. Finalement, c'est la seule de la classe qui ne pleurait pas quand je l'ai laissée pour son premier jour d'école, alors que tous ses camarades étaient des enfants "gardés" par une nounou ou dans une crèche auparavant. J'ai bien RI ! Et j'en ai bien voulu à ma pédiatre de m'avoir mis la pression en me faisant croire que si je ne l'habituais pas à la collectivité avant, la rentrée se passerait mal. Il y a trop de préjugés, d'idées reçues, sur les enfants gardés par leur maman. Si les mentalités pouvaient évoluer un peu !!! Bravo en tout cas pour ton choix, ton courage, et la tonne d'amour que tu donnes à tes enfants. Et ravie de te découvrir.

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