Je ne suis pas qu’un utérus défaillant…

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J’étais heureuse
d’avoir trouvé une place à la maternité de 
Libourne. Heureuse de savoir où j’allais accoucher après un refus à la
maternité de Bordeaux.  Oui, parce qu’à 7
mois passé, ça « urgeait » un peu…
Arrivés au rendez
vous avec Cher et Tendre, attente, chaleur et moiteur sans clim,  j’étouffais littéralement dans les couloirs.
On rentre dans le
cabinet,  j’ai droit à la vérification
des pièces  que j’avais sur moi. Pas
grand-chose à vrai dire, car 3 jours plus tôt je venais d’emménager. Et Ô MON
DIEU, je n’avais pas  mes anciens
dossiers de grossesse, ceux de mes autres grossesses (normal car elles sont,
Dieu merci, terminées) …
De toute façon pour
celle-ci, j’ai fait un suivi NORMAL et non un suivi de grossesse diabétique
(avec beaucoup d’hospitalisations et d’examens). J’ai voulu quelque chose d’un
peu plus zen. Mais elle ne voyait que ça, fallait ABSOLUMENT lui envoyer par mail,
au plus tôt, tous les éléments…
Je ne trouvais pas
ma carte « groupe sanguin ». Punaise, cette carte avait disparu de mon
sac.  A vrai dire elle y était bien, mais
mes yeux devaient être ailleurs. Et la dame n’était pas contente. Elle a marqué
A+  au crayon, sait on jamais, qu’après
de nombreuses opérations(chevilles césa etc), on ne m’avait jamais fait une
carte de groupe… 
Examen pour moi, en
mode moumoute hivernale. Je suis pas épilée et alors?… T’as déjà essayé de
dire à ton mari,  »chéri fais chauffer 
la cire, puis pendant que t’y es vas y , fais moi le bikini… » c’est le
top du top du glamour…
Puis écoute du cœur de la
mini, qui se cachait à gauche, pendant qu’elle cherchait à droite…
Et oui, c’est une
farceuse ma fille…
Bref bref, bref…
Avec mes soucis de septicémie post op, à cause
d’un endoscope mal stérilisé.  Est-ce
qu’elle a entendu
ET compris que
d’avoir perdu 3 mois de ma vie à l’hôpital et mon pancréas faisait de moi, une neusocoméphobe?
Queneni, j’ai eu
droit pendant l’entretien à un « vous avez
consulté pour ce problème psychologique? », « vous devez voir quelqu’un ». Et rajoute, « qu’une
infection ça peut arriver, mais pas 2 fois… » .Bon gré, mal gré, nous avons
(avec cher et tendre) continué l’entretien. Entretien qui s’est soldé, sur une
grande angoisse à la sortie. Je devais faire ça
ou ça. C’était inconscient de ne pas
avoir fait ça ou ça…
Bref, pas le choix,
que de continuer là bas, que d’accoucher là bas, si pas de maternité
ailleurs…
La semaine
suivante,  j’ai la diabétologue au
téléphone,  qui avait déjà sa petite idée
sur la « folle » que je suis, de prendre des « risques » avec
un suivi minimal en diabétologie. Qui a commencé à me « charcuter »
l’esprit et me faire culpabiliser. Eh oui, c’est pas comme si je n’avais pas
déjà l’expérience de 2 grossesses… 
Pourtant, elle prenait des gants. Mais beaucoup trop. Elle cherchait ses
mots, elle, me disait « vous êtes libre de ne pas vous faire suivre par mes
soins »et d’autres trucs dans le genre, pour me faire comprendre que
j’étais pas tranquille de faire subir ça à ma mioche… « ça » ,
c’est-à-dire une grossesse plus tranquille, et plus sereine…
 En raccrochant je n’avais plus du tout le
sourire.
A 14 h, la gynéco
m’appelle pour m’imposer un monito, en salle de naissance, 2 jours plus tard à
la maternité.  Et là, elle se lâche
grosso modo, quand je lui dis que  je ne
comprenais pas POURQUOI, puisqu’une sage femme à domicile pouvait le faire et
lui transmettre les résultats. 
J’ai eu des petites réflexions bien
sympathiques, du genre, « ce
n’est pas une grossesse physiologique » … bah oui, je porte ma fille dans le dos ou sur l’épaule , ou
encore « vous avez un
utérus défaillant » . bon sur ce
coup, là, c’est vrai que j’ai plus qu’un ovaire avec une flopée de kystes, mais
mon utérus pète le feu et porte la vie) Y’a  »des risques de malformations » 
au sujet du tri test que j’ai refusé de faire, c’est drôle, mais rien n’a été vu par mon super gygy dans le 64 , avec
une clarté nucale nickel, et 10 doigts comptés et vues aux écho etc…
J’ai expliqué que je
ne pouvais pas y aller, que je n’avais pas de moyen d’y aller seule. Elle m’a
proposé un taxi . Sauf qu’elle avait juste oublié un détail. Tu sais le genre
de petit détail, qui fait que ce n’est juste PAS POSSIBLE:  c’est que j’ai deux enfants. Depuis,  1 semaine seulement dans notre nouveau
village, il était hors de question que je les confie à n’importe qui … 
Elle m’impose quand
même le rendez vous et raccroche.
J’appelle la sage
femme  que j’ai rencontré (article à
venir),et je lui explique que ce n’est PAS possible. D’une part ce monito
sentait le piège « hospitalisation » à 1000 lieux … Ensuite, je ne suis
pas d’accord pour surmédicaliser cette fin de grossesse, avec 2 monito par
semaine, si pas nécessaire comme me l’imposait la gynécologue.  
En gros ce n’était
pas le jour, les hormones sûrement…
Le lendemain, j’ai
annulé le rendez vous imposé, sans explications.
Le week end passe.
Je rappelle Bordeaux, qui avait refusé mon dossier par manque de place. Et là,
j’explique tous mes soucis médicaux à la pauvre secrétaire, qui n’était pas la
même 15 jours avant.
Elle fait un mail
avec toutes les informations,  me cale
des rendez vous  au cas où, (écho et
anesthésiste) et me donne les coordonnées du professeur qui accepte de me
suivre. Illico, je l’appelle et j’obtiens un rendez vous 1 semaine après…
 Une maternité un peu « usine » comme
j’ai pu le lire sur le net, mais peu importe, j’ai accouché à Bayonne, et c’est
juste l’usine aussi…
Une maternité qui je
l’espère, ne prendrait pas mon utérus pour un « utérus  défaillant »…
 
À SUIVRE … 
(pour info, j’ai
déjà eu le rendez vous)…
1 commentaire
  1. Vinie dit

    Oh lala, rien pour rendre cette grossesse sereine avec cet hôpital :-/

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