Des petits bobos de l'hiver, à la résistance aux antibio…

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Voilà une semaine, que je suis sous antibiotiques, et j’en ai pour dix jours.

Une semaine, que mes poumons m’ont quitté pour une autre destination. Vers un pays chaud à mon avis. Moi c’est ce que je ferai vu la météo.

Bref, une semaine plus tard,  je suis forcée de constater que mon petit rhume, d’il y a quinze jours, s’est transformé en bronchite, et que les antiobio, ne font plus leur boulot. 
Je fais partie de la génération « antibio à tout prix ». Avant que le slogan, » les antibiotiques c’est pas automatiques » rentrent dans la caboche des parents, grands parents et aïeuls qui ne juraient que par le remède miracle du Sieur Pasteur.

Donc résistance aux antibio, ça veut pas dire grand chose, mais pour moi, ça signifie pneumonie, infections dès le moindre bobo, etc. Cela veut  surtout dire, que plus rien ne marche.
En 2009, lors de ma septicémie post opératoire, j’ai eu 3 semaines d’antibio en perf…
En 2011, j’ai dû avoir des perfusions « d’antibiotiques à larges spectres » pour enrayer une
pneumonie qui m’a mis « out » dix jours à l’hôpital alors que j’étais enceinte de 6 mois d’Arthur.
Et je peux citer encore d’autres bronchites, pneumopathies etc…

J’ai remarqué, que mon corps avait de plus en plus de mal à lutter contre ces fameux « bobos » de l’hiver. 

En faisant quelques recherches, j’ai pu lire quelques articles sur ces fameuses résistances que l’on développe aux antibiotiques. Et notamment un article de l’OMS *, qui prend le sujet très au sérieux.

D’ailleurs, dans son « factsheets », l’OMS énonce :

  • La résistance aux antibiotiques constitue aujourd’hui l’une des
    plus graves menaces pesant sur la santé mondiale, la sécurité
    alimentaire et le développement.
  • Elle peut toucher toute personne, à n’importe quel âge et dans n’importe quel pays.
  • La résistance aux antibiotiques est un phénomène naturel mais le
    mauvais usage de ces médicaments chez l’homme et l’animal accélère le
    processus.
  • Un nombre croissant d’infections, comme la pneumonie, la
    tuberculose ou la gonorrhée, la salmonellose, deviennent plus difficiles
    à traiter les antibiotiques utilisés pour les soigner perdant leur
    efficacité.
  • La résistance aux antibiotiques entraîne une prolongation des
    hospitalisations
    , une augmentation des dépenses médicales et une hausse
    de la mortalité
    .

Wouhaaaaaa, je ne suis donc pas la seule au monde, à développer ce type de résistance . Je le sais  biens sûr, mais j’avais besoin d’un rappel pour mon nombrihilisme autocentré personnel  sur moi-même.

Ce qui m’a interpellé c’est cette petit phrase : 

 Si nous ne prenons pas des mesures d’urgence, nous entrerons
bientôt dans une ère postantibiotique dans laquelle des infections
courantes et de petites blessures seront à nouveau mortelles. »

Et là ma vieille, me suis-je dis, t’es foutue . (ou pas)
Du coup j’ai continué ma petite lecture pour en venir à ce qu’il faut faire  en matière de prévention et de lutte. A priori l’usage abusif et excessif des antibiotiques accélère le phénomène de la résistance.
Cela, je le savais déjà!
Mais en vrai,  à mon petit niveau, que puis-je faire? Et là, l’OMS donne la marche à suivre :

  • n’utiliser ces médicaments que s’ils sont prescrits par un professionnel de santé qualifié;
  • ne jamais exiger d’antibiotiques si votre agent de santé vous dit que vous n’en avez pas besoin;
  • toujours respecter les conseils du soignant lorsque vous utilisez des antibiotiques;
  • ne jamais partager vos antibiotiques avec d’autres personnes ou utiliser les médicaments qui vous restent;
  • prévenir les infections en vous lavant régulièrement les mains,
    en suivant les règles d’hygiène pour la préparation de la nourriture, en
    évitant les contacts proches avec des malades
    , en ayant des rapports
    sexuels protégés et en tenant vos vaccinations à jour;
  • préparer les aliments de façon hygiénique en respectant les Cinq
    clés pour des aliments plus sains (les garder propres, séparer les
    aliments crus et cuits, bien les cuire, les conserver aliments à une
    température adaptée) et choisir des aliments, notamment les produits
    d’élevage sans antibiotiques.

 Et je lis des trucs qui me font un flash digne d’un défilé de mode, de quoi me prendre pour Anna Wintour, lors de ses arrivées aux défilés. Bah, quoi j’ai pas l’âme d’une mannequin (et pas le physique) . Bref, « ne jamais exiger d’antibiotiques », « toujours respecter les conseils du soignant ».
Et surtout ne jamais partager ses antibio. Imaginons un peu la scène chez le médecin,  lui mettant un couteau sous la gorge « l’antibio ou la vie »…
Bref, non, le médecin est tout aussi responsable de sa prescription que le patient qui le prend.
Ou encore « chéri tu veux partager mes antibio? Un pour toi, un pour moi et hop tout va bien ».
Il y a mieux comme partage.
Après se laver les mains. Encore faut-il le pouvoir. Je pense aux pays où l’eau est une denrée rare.
Et surtout « en évitant les contacts proche avec des malades ».Je pense que la personne qui a rédigé cela, n’a pas songé une minute aux mères de famille. Parce que même malade, il faut continuer à gérer le quotidien.
Surtout si comme chez moi, les microbes ont attaqué la famille. Et que les antibio ont fait leur boulot. Impossible d’éviter les contacts, câlins guérisseurs et autres gestes maternels.

Bref, ces recommandations, je les applique depuis toujours ou presque.
Est ce que ça m’a évité cette résistance? Non pas vraiment.
Surtout que je note que mon fils Arthur qui n’a pourtant pas usé et abusé des antibio dans les 5 petites années de sa vie, est aussi résistant que moi aux antibio.
Et tout comme moi, il met du temps à s’en remettre, ce qui tu l’imagines, m’inquiète pour la suite.

 Donc,  je me suis posée la question de savoir justement, si la consommation d’antibio externe à toute prescription  pouvait en être tout aussi responsable. Parce que soyons clair,  je ne suis pas veggie, vegan, végé etc. Et je mange de la nourriture qui a régulièrement été traitée.
Et par nourriture  j’inclue un peu tout comme les laitages ou tous les produits issus des bestioles à poils ou plumes. Et j’assume mon côté carnassier.

Je m’interroge car l’OMS préconise de choisir des aliments, « notamment les produits d’élevages sans antibiotiques. « 

Bref, cette réflexion  va si loin qu’un seul article ne suffirait pas. De toute façon à 8 jours d’antibio, mon cerveau montre des signes de fatigues extrêmes. A moins que ce ne soit la maladie traitée qui m’achève telle une vilaine grippe saisonnière. En attendant de m’attarder et me questionner sur comment me procurer de la viande, sans hormones et sans antibio. Je vais essayer de finir mes 10 jours d’ordonnance, et de survivre jusqu’à mon  anniversaire.

Alors vive le système D, un brin à l’ancienne, comme les jus d’orange, de citron et  de miel. Les « GROG » bien chauds, le tout, accompagnés de kiwi à gogo, et de thé, tisanes bien chaudes.

A cela je rajoute des douches bien chaudes pour aider à respirer, avec la vapeur. Pas très écologique, ni économique, mais ça aide (en plus de la Ventoline).

Et Antibio ou non, j’aurai la peau des microbes qui m’achèvent depuis plus d’une semaine une semaine !



Et chez toi, antibio, pas antibio? résistance, pas résistance?

*OMS: Organisation Mondiale de la Santé.

Pour aller plus loin

Article de l’OMS de Octobre 2017: http://www.who.int/mediacentre/factsheets/antibiotic-resistance/fr/

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