BAD NOEL : Bientôt la fin des chantages de Noël

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L’autre jour, je te racontais l’histoire de Saint Nicolas. Mais j’ai volontairement zappé la partie,
charbon, martinet ou trique, qui viennent avec son passage. Et je voulais en vrai, faire le point sur les croquemitaines de parents que nous sommes pendant cette période de « magie de Noël ».
Pas de Saint Nicolas sans Père Fouettard.C’est comme le Yin et le Yang .  Il a pour mission de distribuer des coups de martinet ou de fouetter les paresseux ou les enfants désobéissants.
Horreur, terreur et peur pour les enfants, qui recevaient charbon, oignons ou piments au lieu des Bredeles de NOËL, chocolats et autres bonbecs.
Si tu le sais pas, le père fouettard, découle d’une sombre histoire assez gore je trouve, de trois enfants (glaneurs), qui furent tués par le boucher et ressuscité par Saint Nicolas. Cruelle histoire, que j’évite à la maison aussi bien en comptine qu’en chanson. 
Hans Trapp comme on dit chez mon Cher et tendre, n’a pas sa place chez nous.
Et de toute façon, je maudis depuis des décennies les martinets…
Dès que l’on approche de Noël, c’est le chantage aux cadeaux (ou au père Fouettard) qui débute. 
« SI TU N’ES PAS SAGE… »
« SOIS SAGE SINON … »
« TRAVAIL BIEN À L’ECOLE SINON… »
« ATTENTION, SI TU NE RANGE PAS TA CHAMBRE… » …
Bref, de jolies phrases, qui n’ont en vrai, d’effets que sur nous parents.
Parce qu’en vrai les enfants, ne changeront pas. Ce sont des enfants.
Quand tu sais ça, t’as tout compris !
Ces menaces ont une durée très limitée, celle de la croyance dans le gros bedonnant en rouge. 
Ouf, parce que t’imagine devoir menacer ton patron :
« si, tu me donnes pas mon augmentation, le Père Noël ne passera pas »…
Non, tu peux souffler, ça s’arrête vraiment un jour , ou pas, parce qu’après, y’a les menaces de sorties genre « tu verras tes potes si », ou « tu joueras à la console si…  » , mais en vrai, tu ne pourras plus jamais dire : 
« LE PÉRE NOEL NE PASSERA PAS SI … « 

Et après que fait-on ?
J’ai vécu petite, ces phrases, où j’en venais à cacher mes notes, pour que le Père Noël puisse passer quand même. Mauvaise à l’école, j’avais peur de ne pas avoir de cadeaux, ou pire de ne pas aller chez mon père à Noël.  En bref, j’avais honte, j’avais peur, et je m’en souviens encore.
Si tu me suis depuis longtemps,  tu te souviens que j’étais contre faire « croire » au Père Noël, mais j’ai cédé.  (pffff faible que je suis)
Je savais qu’il serait facile de dévier de sujet et d’en arriver là. 
Cette année j’ai moi aussi prononcé cette phrase.
MEA CULPA, je suis humaine et tout le tra la la…
Excédée, fatiguée, démoralisée d’avoir dit mille et une fois, aux enfants de « ranger leur chambre » , 
en bazar .
Donc, j’ai lâché les mots, avant de me rétracter, et de dire « mais non c’est une blague »devant la peine dans le regard de mon Adam. 
Une petite phrase comme ça, et hop adieu bienveillance…
Ouais,  c’est trop facile de l’oublier celle-là. 
D’ailleurs pourquoi, elle se barre dans ces moments?
Évidemment, je m’en mords les doigts. 
Foutue culpabilité parentale, c’est un peu comme la charge mentale, ça t’explose en pleine figure quand tu t’y attends le moins.
Le résultat aurait-il était bon ? 
Auraient-ils rangé leur chambre ? 
Bah non !
J’ai demandé à mes enfants d’exécuter une action, sans prendre en compte leurs envies, ou sans savoir ce qu’ils faisaient à l’instant T. 
J’avais  « moi » besoin qu’ils fassent quelque chose, parce que j’avais « moi » besoin d’ordre.
Tu le crois toi, j’ai fait sortir de ma bouche, ce que je m’étais jurée de ne pas faire.
En vrai, j’ai été happé par cette « option » qui va avec la tradition de Noël.
Je ne voulais pas, mais je l’ai fait.
La mère Fouettard sur le moment , c’était moi !
Alors si comme moi, tu as prononcé ces paroles, pas de panique, il est encore temps de faire « oublier » ces paroles, et de les faire passer pour une grosse blague. 
 Si si, je te jure, sinon ton môme dans 30 ans, se souviendra de tes paroles et qui sait, pourra lui aussi les prononcer à tes petits enfants …
Et pour ta culpabilité, ça je n’y peux rien, la mienne est immense. Je m’en voudrais jusqu’à la fin de ma life , en me souvenant des grands yeux de Bambi de mon fils: larmes à l’oeil, bouche avec trémolos, genre grosse crise … et son éclat de rire mitigé quand j’ai dit « mais non je blague »
Je sais qu’ils n’y ont pas cru une seule seconde !!!
D’un côté, je n’étais pas crédible, et de l’autre, ils sont habitués à mes blagues foireuses…
Et surtout, ils savaient que j’allais pas tarder à craquer et ranger moi-même leur espace de guerre jeux…
Mais ouf, la période des Croquemitaines de Noël est bientôt terminée. 
Plus que trois jours pour faire des menaces et faire fi de toute bienveillance. 
Le gros bedonnant lui , il s’en fiche, puisque son pote Hans Trapp, passe avant pour faire peur aux petits enfants, qui du coup sont « sages comme des images »…
Il est flippant non?!

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