Le mardi c’est chirurgie Bariatrique : le choix du chirurgien.

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S’il y a bien un point où je suis pointilleuse dans mon parcours, c’est sur mon choix du chirurgien qui va m’opérer. Avant de rencontrer le « bon », j’en ai vu trois. Mon choix, a été réfléchi, pesé, parfois recommandé .

Mon parcours commence si je puis dire en janvier 2017, lorsque mon diabètologue, me dit : « tu ne perdras pas plus de 10 kg ». Je commence mon rééquilibrage . Je perds 26 kg. Je suis à un cheveux de toucher du doigt la sortie de l’obésité sévère, après avoir quitté l’obésité morbide. Je comprends alors ce qu’il veut dire car ma perte s’arrête, mon poids remonte, mes glycémies font n’importe quoi…

Je prends rendez vous avec deux chirurgiens qu’il m’avait recommandé lors de notre rendez-vous . Et commence un long cheminement…

Chirurgien 1 : j’ai pris mes jambes à mon cou !

Le premier est reconnu et réputé dans une polyclinique bordelaise. La consultation se passe super bien. Pesée, mesurée, et une sleeve proposée. Puis, il m’explique qu’il est obligé de m’informer des cas de décès suite opératoire. Je suis surprise, mais j’écoute avec attention. Il me parle d’un jeune homme, qui sortant de l’opération, est directement parti se faire un MacDo, et qu’évidemment, ses points ont lâché, après avoir englouti son burger, il en est mort. Le « suivi psy surement » d’après lui et il rajoute, qu’ils rajoutaient un psychiatre au suivi psy. Puis vient le second cas, une jeune femme, mère de famille, qui a fait une septicémie post op. Elle en est morte. Et là, ayant fait une septicémie post op en 2009, avec toute une panoplie de soins, etc.

J’AI FLIPPÉ !

Alors oui, cela peut arriver. Alors oui, c’est un risque . Mais j’ai eu peur, j’ai failli y passer, je me suis vue y passer. Et même si cela peut arriver, j’ai eu peur . Il m’avait aussi parlé d’une fistule qui avait mal tournée …

Cela m’a fait peur. J’ai quitté la polyclinique aussi vite que possible, limite en courant.

Chirurgiens 2 et 3 : l’art de me vendre du rêve

Le premier toujours en 2017 et le second en octobre 2020.

Numéro 2 : c’est pas beau de mentir !

Je me rends dans une Clinique bordelaise spécialisée en obésité, pour rencontrer ce second chirurgien pleine d’espoir. Je suis pesée, mesurée . Arrive l’entretien, j’explique mes soucis de chevilles et de mobilité, et que je suis diabétique depuis 2009, sans précisé que mon foie et mon pancréas ont été touchés par ma septicémie. Il ne pose d’ailleurs aucune question. Ni plus ni moins, sans savoir si je suis type 1 ou type 2, il m’annonce en souriant que je ne serait plus diabétique après ma sleeve . Je suis surprise , il me vend du rêve. Un grand rêve, que je sais impossible.

Il continue comme cela pendant le reste de la consultation. Me ventant ainsi le positif de la chirurgie, et ma vie d’après. Je n’ai pas eu confiance. Je ne me suis pas sentie écoutée. Il faisait une restriction entre grosse = diabète type2 . Je suis partie sans donner suite.

Cela tombe bien, 3 semaines après je tombais enceinte de mon Augustin. La perte de poids de 26 kg avait déverrouillé mon infertilité. La suite vous la connaissez , et si ce n’est pas le cas, je vous invite à lire cet article

Numéro 3 : bis repetita

En Octobre 2020, je décide après des mois d’essais de régimes, sans perte, de prise de poids. Des mois de lutte contre mon corps et moi-même, d’envisager à nouveau la chirurgie. Malgré TOUTES MES RETICENCES vu mon passage au CHU Pellegrin, je prends rendez vous, dans un CHU toulousain.

Pesée dans une super machine et mesurée , par les infirmières. Je vais en suivant au rendez-vous avec le chirurgien. Il m’avait envoyé des vidéo à regarder . Ce que j’ai fait. Elles m’ont beaucoup aidé notamment sur l’histoire de mon poids mais j’en reparlerai prochainement.

J’avais des questions, il y a répondu. Et contrairement aux deux premiers, m’a orienté vers un by-pass. Arrive le point « diabète« , et comme le numéro 2, il m’annonce fièrement que je ne serais plus diabétique après ma chirurgie . C’est une certitude. Et là, c’est à cet instant là, qu’il m’a perdu. Il ne m’avait posé aucune question sur mon diabète, ni son antériorité. Il a fait la généralité «  grosse = diabète de type 2 » . Dans ma tête y’avait une alarme, elle me disait « non, ce n’est pas lui ». Mais curieusement, grâce à lui, j’ai pu prendre ma décision.

Numéro 4 : L’honnêteté qui m’avait manqué !

En décembre, je vois passer une « story » de Aurore alias La Mite Orange, que je suis depuis des années. En privé, je lui pose des questions. J’étais encore en réflexion, plus en colère en vrai, suite à mon dernier rendez vous chirurgie. Et aussi d’un rendez vous avec une diabétologue d’une clinique spécialisée en obésité sur Montauban, qui avait encore une fois sans connaitre mon passé de diabétique, fait le le chien qui se mord en queue en réduisant mon diabète à « grosse car je mange trop, diabétique parce que je suis grosse et que je mange trop ». J’étais sortie en pleurant.

Aurore venait de se faire opérer, et m’a donné le nom de son chirurgien et de la clinique, où son parcours et son chirurgien pratiquait.

A la base avant le rendez vous, il devait y avoir une information collective. Mais 2 personnes ne se sont pas présentées. Nous étions deux, il nous a pris en rendez vous longs.

Pesée sur une balance simple. Il me présente ma meilleure option : le By-pass .

Vu que je suis « diabétique », et que sur le long terme la sleeve semble ne pas « durer » dans le temps. Il m’explique donc l’intervention et les effets. Je lui pose alors la question sur mon diabète après l’intervention. Il m’a demandé depuis quand j’étais diabétique. Je lui ai expliqué les circonstances . Il m’a répondu que je serais toujours diabétique après, vu l’antériorité de mon diabète et sa nature, mais que mes besoins en insuline seraient largement diminués. Puis, il m’a expliqué, qu’il y avait des by-pass pour des diabétiques type 1, non obèses. Cela permet de restreindre l’assimilation des glucides et de casser l‘insulino-résistance .

Honnêtement, c’était le premier à me parler comme cela, à m’expliquer, à ne pas me juger ou restreindre mon poids à « manger trop ». Et surtout à ne surtout pas me vendre l’opération comme un miracle pour mon diabète.

J’ai dit : c’est lui !

Le choix d’ÈMILOU, que je remercie pour son témoignage.

Je suis opérée depuis le 15 septembre 2020. Un parcours un peu atypique … une opération prévue 2 ans auparavant et puis une épreuve de la vie. Apprendre à faire son deuil, gérer ses émotions et puis se relancer dans l’aventure. Entre temps , mon chirurgien est parti à la retraite, déstabilisée … totalement. Réapprendre à faire confiance, à se livrer à nouveau. Énumérer encore une fois les moments de la vie qui font mal, les raisons du pourquoi du comment … et en même temps découvrir une chir à l’écoute. Plus jeune que moi oops ! Un peu déstabilisée j’ai fais des recherches sur Google, je me suis inscrite sur différents groupes de paroles. J’avais besoin d’un max d’informations. Et puis j’ai rencontré d’autres opérés, toute l’équipe pluridisciplinaire. J’ai eu la chance d’avoir une équipe au top car se sentir en confiance est très important.

Pour découvrir l’article complet sur son opération :

En conclusion: Prendre le temps de choisir son chirurgien et se sentir en confiance est primordial.

Choisir un chirurgien n’est pas aisé. J’ai vécu des violences obstétricales/médicales qui m’ont impacté . Je fais les choix soit dans un critère ULTRA personnel comme éviter les CHU , après mon désastre au CHU Pellegrin de Bordeaux et la perte de mon fils. Mais surtout, je n’ai pas écouté la « popularité » de tel ou tel super médecin, cela ne fait pas l’humain derrière le bistouri, ni n’empêche d’écouter le patient. Il ne faut pas oublier qu’il y a un fond de commerce derrière, et que faire maigrir les gens, ça se facture.

On est souvent très ou trop pressé.e de rentrer dans le parcours, de faire vite une opération, et surtout de perdre encore plus vite son poids.

J’ai vu 4 chirurgiens avant de prendre une décision ferme et définitive. Je ne suis pas rassurée sur l’opération en elle-même et tout ce qui pourrait mal se passer . J’ai même pris le temps de demander combien de lit de réanimations possédait la clinique ..

Finalement, J’ai eu confiance dans celui qui ne m’a pas menti, et qui a pris le temps de m’expliquer pourquoi ce choix de chirurgie plutôt qu’un autre…

Le suivi est long. Le parcours est complexe. Et c’est une opération qui va nous suivre jusqu’à la fin de notre vie. Alors prendre le temps, est important

RENDEZ VOUS MARDI PROCHAIN POUR UN NOUVEL ARTICLE Chirurgie bariatrique …

3 commentaires
  1. Aurelie_75019 dit

    Tu as tellement raison.!
    Prendre le temps, ce sentir à l’écoute du chirurgien… J’ai mis 10 ans avant de trouver la bonne oreilles, la bonne clinique et le bon chirurgien… Ont ma fait durant c’est 10 ans des propositions indécente. J’espère qu’il y aura quand même plus de contrôle…

    1. Céline de LittleBigMaman dit

      Merci Aurélie . 10 ans whaouuuuu …

  2. l'Atelier de fée dit

    vivement la suite….

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