Les petits papiers de la colère

Quand Arthur était bébé, il ne piquait pas de colère, ne hurlait pas pendant des heures et ne jetait pas ses jouets de rage. Peut être que tous ses besoins émotionnels étaient comblés. En tout cas, depuis quelques temps, nous avons droit à un florilège de sentiments plus ou moins démonstratifs.

Cela à commencé par le supermarché. Haut lieu de frustrations. Tout est beau, tout est à acheter. On veut tout mettre dans le Caddie… Les premiers « NON », ont créé de véritables crises de larmes, de hurlements et de stress parental. Oui, parce qu’avoir un magasin entier, nous regardant l’air dubitatif sur notre façon d’élever nos gosses c’est juste stressant. Exit la bienveillance, bonjour le jugement.  Au début, je me cachais, j’essayais de le calmer dans un coin, ici ou là. De bouger de l’intéresser à autre chose. Mais cela le frustrait encore plus. Émotions, Émotions quand tu nous tiens…
J’y arrivais mais cela prenait un peu de temps. 

Expliquer, câliner,  ET désamorcer… 

Toujours les paires d’yeux fixées sur nous. Toujours le regard des gens, les réflexions à haute voix… J’ai même dû faire un remontage de bretelles à une nana, accompagnée de sa fille de 7 ou 8 ans, qui s’est permise de dire de mon fils « que si c’était son fils, elle l’enfermerait dans le coffre de la bagnole ». Oui, cette petite dame s’est permise d’émettre ce type de pensées à haute voix. J’etais dans le rayon à côté d’elle avec Adam, et je l’ai apostrophé pour lui dire qu’elle parlait de mon fils, et que je plaignais sa gosse du si peu de patience de sa mère; lui précisant que j’aurai aimé la voir « elle » avec  sa môme durant les crises . 

Ces derniers temps, avec tout ce qui arrive (l’école tout ça, tout ça), les crises d’Arthur, se sont portées sur les petits choses du quotidien. Quand je lui demande de ramasser quelque chose qu’il a fait tomber, ou quand je lui dis de ne pas se battre avec son frère, ou encore quand je le retrouve perché sur une chaise, elle même perchée sur un marche pied ou sur une table. Si si, le « Je me glousse du danger » prône Simba dans le roi Lion . Moi pas !Il se met dans des colères… genre le terrible « TWO » mais à 4 ans … alors re Expliquer, câliner, ET désamorcer… 
C’est la loose, quand tu as juste envie de lui hurler « file dans ta chambre ». ..
Mais ça aussi ça marche pas, du moins  pas avec moi.
J’ai droit à des poings serrés et un NONNNNNNNNNNN!!!!!!!!!

Du coup, tout mon charabia pour expliquer, qu’Arthur a fait une crise. Une sombre histoire de bonbons à la banane et de fraises tagada (le mal absolu) .  Il hurlait criait, balançait ses jouets…
Il était en colère contre MAMAN me disait il…
 Merci Tchoupi petit con pour ta participation à sa colère contre sa mère. Oui parce que soyons clair, Tchoupi il râle tout le temps, mais en plus, dans Tchoupi est en colère, il veut quitter sa mère et partir chez Tati. Manque de bol, j’ai pas de soeur, donc pas de Tati… 
J’avais acheté Tchoupi est en colère, pour essayer de lui faire comprendre, qu’après la « pluie, il y a le beau temps ». Tu vois genre, la maman démunie, en face d’un petit chou . Mais cela à fait l’effet inverse, genre « normaliser » sa colère et la reporter sur moi  et moi seule (papa Dieu Suprême) . Oui parce que c’est « normal » qu’il soit en colère contre maman. D’ailleurs, Petit Ours Brun est aussi en colère contre maman. Pauvre maman, c’est toujours elle qui trinque !

Je me suis tournée, vers l’album Grosse Colère que l’on peut trouver à la Fnac ici . Il a porté ses fruits. Puisque c’est « papa » qui envoi le petit garçon dans sa chambre . Et franchement, ça change la donne et la vision de l’enfant.
J’ai tout de suite adoré cet album, et les loulous aussi.  Parce que justement, la colère est matérialisée et fait des choses pas jolies jolies… Et la colère qui détruit tout, devient beaucoup plus petite au fil des pages. Puis si tu veux découvrir l’album c’est par ici :

Mardi, à l’issu de sa colère banane contre tagada  qui a vu mon El Diablo, tout chambouler dans la maison. Et vas y que je te vide la caisse de jeux des Tut tut mobile, que les peluches soient jetées à travers le salon, que le pot de crayons (son précieux) , soit éparpillé sur le sol. J’ai attendu que ça passe…

Puis j’ai invité Arthur a dessiner ce qui n’allait
pas à exprimer sa rage (toujours contre moi) . Il m’a montré ses dessins, puis les a déchiré un a un ou roulé en boule.  A la
fin du dernier, le calme était revenu, et il est venu me faire un câlin
. Un peu comme dans Grosse colère, la colère était partie.

Et j’ai trouvé ça chouette comme technique. Du coup va falloir que je me traîne au supermarché avec une ramette de papier, et des crayons… ou que je trouve une autre alternative.

Bon j’avoue ce n’est pas  écolo sur le moment. Mais je m’en fiche, puisque ça marche…

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