Ma fille : Quel pot de colle !

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Avant ma fille, j’ai eu deux garçons. 
Deux petits mecs indépendants et jouant seuls, puis plus tard l’un avec l’autre.
 Mais j’avais les mains libres, l’esprit libre, et je pouvais espérer boire mon thé ou mon café, chaud.

Avec Apolline, j’ai découvert un autre univers.
De simple figure d’attachement, je suis devenue, sa seule référence. Un peu comme sa « seule » amie, avec qui elle veut tout faire, tout partager, et qu’elle aimerait avoir pour elle toute seule.

Alors j’exagère un peu, puisqu’elle fait de même avec son père le week end, et que je profite de ma liberté. Mais rapidement, elle revient vers moi, telle un bébé « glue ».

Au début, je trouvais cela génial. Ma fille, ma princesse, mon petit oiseau partout avec moi. J’ai d’ailleurs tout fait pour, portage, cododo, etc.
Bref maternage proximal, identique à celui de ses frères, qui comme le dit ma cousine, est devenu « fusionnel » avec Apolline.

Ce besoin ou « figure d’attachement » comme je l’ai lu en quête de compréhension, ou peu importe comme cela s’appelle,  est difficile à vivre au quotidien.

Elle ne peut s’endormir sans me voir, me toucher, me sentir (oui, elle me snif, Adam me touchait l’oreille, et Arthur jouait avec mes mains) pour dormir.
Elle ne peut dormir sans son petit coup de « tétou » avec notre allaitement long, qui commence à s’étioler du fait de cette grossesse. Elle a ce besoin tactile d’elle et moi qui perdure la nuit avec le cododo.

C’est très excessif, très déstabilisant pour le papa, qui finalement à toujours l’impression 23 mois (bientôt) d’avoir un nourrisson collé à maman,  alors qu’un nouveau né va bientôt rentrer dans
notre famille. C’est aussi frustrant pour lui d’être exclu .

Je lui ai suggéré de partir en courses avec elle, de faire des sorties entre père et fille.
Et surtout qu’il passe du temps, rien qu’avec elle. Le temps où je suis loin, ne pose pas de soucis.
Ce qui me rassure pour les cinq jours et nuits de maternité.
Mais quand je suis là, elle ne voit plus que moi, et j’ai peur du manque de disponibilité avec le bébé.

Je crois que j’ai du mal à vivre cette relation fusionnelle, car je suis super indépendante.
J’ai toujours été seule, même avec 6 frères. J’ai peu d’amies filles.
J’ai besoin pour m’apaiser ou de me ressourcer de moment à moi, rien qu’à moi. Que cela soit en lisant, en dessinant ou en cousant .
Ce sont MES moments à moi, tout comme le café du matin ou thé, est à moi.
Je me lève avant tout le monde, pour pouvoir avec ce temps suspendu, voir le soleil se lever .

Mais elle est là partout. Elle s’invite partout. Même quand on travaille en instruction en famille, qu’elle joue tranquillement, elle s’arrête et vient  nous rejoindre.
Il faut qu’elle soit là, au centre des attentions, que je lui donne du « travail »(souvent des crayons et des feuilles). Et si je ne prends pas le temps de m’occuper d’elle, les séances d’instruction en famille, deviennent difficile à gérer.

Elle se réveille bien souvent, le matin en même temps que moi . Si bien que j’attends pour faire marcher la machine à café qu’elle se rendorme, juste pour avoir ce petit moment à moi. C’est presque cruel, une vraie torture pour moi de ne pas pouvoir déjeuner dans le silence.
Ces jours là, je sais d’avance que je n’attendrais qu’une chose le soir et le repos…

Alors évidemment j’ai lu sur le sujet. J’ai regardé des vidéos (Youtube est mon ami).
Et j’ai compris, qu’elle ne savait pas gérer ses émotions, ses craintes et sa peur de se retrouver seule. Elle me veut moi, rien que moi. Elle veut toute mon attention. Et a besoin de mon « approbation » quand elle fait quelque chose.Elle me suit dans la douche, dans les toilettes, dans le jardin quand je vais étendre, dans le plus petit recoin de la maison. PARTOUT !

Parfois j’avoue, je suis excédée et je n’arrive pas à répondre à ses besoins émotionnels comme il le faudrait. Je culpabilise après que le « je suis occupée » ou le « non » a fusé comme projeté de ma bouche sans que je puisse l’arrêter.  Alors que sur l’instant, j’aurai dû réagir ou percevoir, son désir, sa détresse, son envie ou que sais je encore etc.

Ce sentiment d’abandon, est,  je suis certaine issue de sa naissance et de la séparation que nous avons eu en réanimation.
De tous ces gestes qu’elle a subi sans ma présence pendant les  24h, où je n’ai pu la voir car le service ne le voulait pas et qu’elle souffrait de la maladie des prématurés dont les poumons ne s’ouvrent pas.
Je suis certaine de cela.
Pour ses frères, Cher et tendre avait pu accompagner et s’occuper d’eux dans les premières heures. Elle, elle était toute seule.

Alors, je ne suis qu’une mère normale.
Pas une super maman hyper bienveillante à 100%.
J’ai des défauts, et des qualités.
Parfois souvent, je perds patience.

Cela n’empêche, que j’aime ma fille, j’aime ce bout de fille, qui d’un regard exprime toute la grâce 
du monde. Qui d’un sourire peut faire de la pire, la plus belle  des journées. 
J’aime sentir son petit corps chaud  totalement abandonné, quand elle s’endort contre moi. 
J’aime jouer avec elle à la poupée, ou même lui lire, encore et encore, la même histoire, parce le livre Mon Poussin, est sa nouvelle passion livresque. 
J’aime qu’elle vienne me chercher pour dessiner ou qu’elle prenne une  éponge pour faire « comme maman » et nettoyer sa chaise haute. 
J’aime son air mutin, quand elle fait une bêtise. 
J’aime qu’elle mène ses frères à la baguette, et qu’elle leur fasse tourner la tête, parce qu’elle a décidé que le chef de tribu, c’est elle… 

Je l’aime d’un amour fou, ma fille. 

Mais bordel, qu’est ce qu’elle est pot de colle !

2 commentaires
  1. grunenwald karen dit

    Ma fille est pareil … elle veut toujours savoir ou je suis, ce que je fais etc… meme au wc elle me suit… me demande avant de faire quelque chose, comme pour avoir mon abrobation… des fois cest dur quand je suis occupé, je ne peut pas tout de suite céder a ses désirs alors elle se fache et tape une crise de nerf… mais quesque je l'aime ma mini moi 🙂

    1. Celine de Littlebig Maman dit

      ah nous choupettes …
      Puis elle est craquante la petite Victoria. Tu vois à refaire, si j'avais eu Apolline en premier, je crois que j'aurai bien bien réfléchi pour les frangins…

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