My Life : Youpi vive les vacances …

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Petite, j’attendais ce moment avec impatience, c’était presque mon Noël en été. Je prenais mes quartiers chez mon père ou ma grand mère à la Ciotat où le maillot était une institution, et le tong une obligation.
Je partais souvent à la montagne avec mes frères. Cauteret dans les Pyrénées pour être précise. Ils faisaient leur cure d’eau thermale avec leur « Ké Ké » et leur  » Ra Ra »(gargarisme à l’eau de la bas). Où parfois je les accompagnais, juste pour sniffer l’odeur du souffre. Non en vrai, je restais avec l’un, pendant que l’autre faisait ses soins parce que j’étais LA grande…
Mais bien souvent, et heureusement, je partais balader avec mon père trop heureux de pouvoir sortir du monde des curistes et « tamalous »qui ne parlaient que de maladies et autres bobos… 

La montagne pour moi, qui voyait la mer toute l’année, prenait un air d’exotisme.Un pays lointain à explorer.

Une année, il y a eu le camp Scouts,  à Saint Jean Pied de Port. Où j’ai pour la première fois entendu le ciel « gronder » avec un orage digne des pires tempêtes. J’étais restée seule au camp pour faire les corvées. C’était mon tour. Et au finish, j’étais bien contente, car les autres ont pris une sacré « saucée ».
Ces vacances là, je marchais des kilomètres et des kilomètres dans cette montagne plus du tout exotique, que je n’avais surtout plus envie d’explorer…Si on m’avait dit que 30 ans, j’habiterais à quelques kilomètres de Saint Jean Pied de Port, j’aurai gloussé fortement, en hurlant JAMAIS… 
Mais ne jamais dire  « fontaine, « … blablablabla…

*          *          *

Ado, l’été c’était l’angoisse. « On » profitait des vacances pour me faire opérer de  mes chevilles (suite à un accident). Pendant quatre étés et toujours au mois de juillet (euh en vrai la dernière année c’était en août et novembre), je me préparais à passer des examens douloureux, ou des rendez vous médicaux à ne plus savoir quoi faire. Je me préparais à 5 heures de bloc, et ses 8 jours d’hospitalisation…

Ma mère faisait en sorte que ces visites loin de la  Picardie ou de Lille après,  soient aussi synonymes de visites de Paris comme pour couper l’esprit »médical ». J’attendais ces moments avec joie enfin, euh pas vraiment… J’ai donc visité Versailles et suis montée, en haut de  la tour Eiffel  avant chaque opération. Et j’ai toujours dit que jamais je n’y retournerai … 
Là aussi « fontaine je ne boirai pas de ton eau »…

Nous partions directement après l’hospitalisation, en vacances, plâtre et  béquilles dans le coffre, comme de gaies lurons, tous valides et impatients de traverser la France en voiture…
J’ai ces merveilleux souvenirs, de  camping à Argelès, où je sautais dans la piscine (merci à l’inventeur du plâtre en résine), manquant de me noyer mais heureuse de pouvoir en profiter. Ou l’Espagne, sous une chaleur accablante, assise sur les Marche à l’extérieur du Musée Dali à Figueres car mes béquilles glissaient sur le sol du musée. 

La dernière année, celle de la dernière opération, j’ai dû monter en haut du Mont Saint Michel, toujours avec mes fidèles compagnons (plâtre et béquilles). En évitant de glisser car ce jour là, il pleuvait (sinon ça n’aurait pas été fun). Visite foireuse, imposée par mes parents… 
La aussi la « fontaine » aura bon dos, car je rêve d’y emmener mes trois mômes… 
 
C’était des vacances épuisantes et douloureuses. Qui se terminaient par le retrait du plâtre et des semaines de rééducation.Mais c’était de belles vacances.

*          *          *

Après mon Bac, j’ai bossé comme beaucoup de futurs étudiants, ou d’étudiants.Donc je ne voyais de l’été, que les sorties que je faisais avec mes amis le soir sur la plage.
Je bossais dans une maison de retraite. Cela payait bien. Et cela me permettait de payer ma rentrée à la fac et l’achat de mes livres de Droit sans impacter le budget de ma mère. Puis j’étais  fière de cette indépendance. J’aimais ce contact avec mes petits Vieux qui me le rendait si bien. C’était un peu comme les Tamaris dans le roman de Virginie Grimaldi.

Quand je suis entrée dans la vie active, je n’ai plus eu de vacances du tout pendant quasi 10 ans. Et j’ai commencé à être nostalgique de ces moments d’allégresse. Je n’arrivais pas à recréer la magie. Et Juillet et Aout ont perdu le sens du mot VACANCES, au profit de petites semaines ici ou là durant l’année…

Mes enfants sont arrivés.
Arthur a déboulé un 17 juillet emmenant avec lui  le mot congés parental. « Congès »!!!
Donc pour certains, sommes en VACANCES toute l’année . Et franchement, j’ai envie de dire que c’est vrai  dans tes rêves.  Surtout depuis que nous avons déménagé en Gironde. Nous profitons de la piscine,du jardin et des sorties que nous faisons le week end et même le mauvais temps, donne un petit air sympa nos journées..

Alors tout ce blabla pour dire que nous partons à la fin du mois. 

DE VRAIES VACANCES!!!

C’est une grande première depuis quasi 20 ans…  
Et je commence à rêver  à nouveau de ce mot, à m’approprier sa définition, et à vivre l’attente de ce moment.
 

Alors sortons maillots, bob et tongs.
Oublions tout, ou presque  et profitons…
Ce sont  » presque » les vacances !!!

Et toi, as tu une anecdote concernant les vacances, n’hésites pas à la partager en commentaire…

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