Le mardi c’est chirurgie bariatrique :Et j’ai été opérée ! Seconde partie

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Et le 17 mai 2022, j’ai été by-passée ! Je vous ai laissé, il y a presque un mois, avec la première partie de mon récit. Voici la suite …

Avant l’opération …

On toque à la porte, c’est pour moi, je le sais. Je prends une grande inspiration. Je me lève de mon fauteuil et je dis au revoir à la petite mamie. Je connais le chemin, c’est le même que pour la fibroscopie. Dans l’ascenseur, on discute un peu avec le brancardier, je suis stressée, je fais de l’humour. On arrive aux casiers où l’on doit poser mes affaires. J’y mets mon sac à dos, et mon téléphone. J’enlève ma montre puis je la remets automatiquement sans m’en rendre compte. Je vais m’asseoir dans la salle d’attente. C’est une pièce, où nous sommes plusieurs à attendre d’être opérés. Il y a la télévision. Il est 13h, les informations tournent en boucle. Nous sommes trois. Une infirmière arrive, nous allons derrière un rideau pour faire le point sur mon dossier. C’est elle qui va s’occuper de moi et m’installer au bloc. Je lui donne ma montre, qu’elle met dans une pochette dans mon dossier. Je lui explique, que j’ai des soucis avec les morphiniques et que mon coeur n’aime pas du tout. Elle le note scrupuleusement. On check les éléments essentiel du dossier. C’est le moment, on y va …

Au bloc.

On se dirige vers le bloc. Il est petit. Il fait froid, mais pas trop.Je le trouve surchargé de matériel et machines. Il y en a partout. Elle m’installe sur la table, me pique et installe le cathéter. Elle est douée c’est rare que l’on me pique du premier coup.Elle est douce. On parle de son pays : Le Liban. Je voyage au son de son petit accent, et je pense à nos anciens voisins libanais. Je suis surprise de garder mon pyjama bleu. d’habitude la nudité est de mise au bloc. Là, je suis habillée, avec une couverture chauffante. C’est réconfortant, je me rappelle de la césarienne de ma fille, où j’étais nue sur ce bord de table devant des étudiants …

L’anesthésiste arrive avec un infirmier anesthésiste. Elle fait le point sur mon dossier, me titille un peu car mes analyses datent de juillet (fibroscopie). Je suis en panique, car je lui dis que j’en ai fait d’autres en décembre, mais que je ne les ai pas sur moi. Elle me répond un peu sèchement, « il ne faut pas mentir Madame S.  » . Mentir? Je commence à paniquer, à ventiler. L’infirmier anesthésiste attrape mon visage dans ses mains, me pose le masque d’oxygène, me dit de respirer, pour me détendre, et m’aide à me calmer avec de la respiration guidé. Il a compris que je commençais à paniquer. Ce fameux syndrome post traumatique qui refait surface. Ils terminent de me préparer en silence. A cet instant, c’est assez lourd. Je pense à mon fils et ma grand mère. Je continue d’écouter sa voix douce et à regarder ses yeux. Je suis calme. Il est d’une grande douceur. Je lui dis merci pour ce qu’il fait. Il sourit je le vois à ses yeux. Je sombre en regardant l’horloge 13H37.

Le réveil

Je tape, je bouge, je vire ce qui me dérange. Je pousse ce drap lourd qui pèse une tonne, de mon pied. Je m’énerve. Je suis en colère. On me parle. On essaie de me réveiller. Je suis agacée. Il y a dans ma tête une musique qui tourne en boucle : We Don’t Need Another Hero . Je réponds que j’en ai marre de Tina Turner. Que j’ai eu droit à un concert complet, alors que je ne l’écoute jamais. Et je demande qu’on arrête la musique. J’ouvre les yeux. L’infirmière qui s’occupe de moi rigole en me disant qu’il n’y a pas de musique en salle de réveil. Je crois qu’elle en a vu beaucoup en salle de réveil, mais pas du Tina Turner. Je continue de me battre avec les draps. Je suis énervée. Toujours cette chanson. Je sombre…

Je me réveille, l’infirmière me recouvre une nouvelle fois. Je vire le drap encore. Elle vérifie mes constantes, mes perfs. Je demande si j’ai de la morphine. On me répond que non. J’ai une perf d’antibio et du doliprane. Je suis rassurée. Je vais bientôt remonter en chambre.

Les brancardiers arrivent. Je croise dans le couloir Manon, que je suis depuis quelques mois, sur TikTok et que j’adore. Elle accompagne une amie opérée la veille. Elle a été opérée par mon chirurgien aussi, il y a quelques mois. C’est un rayon de soleil, dans sa robe rouge. Elle me fait un coucou avec un grand sourire.

Dans ma chambre

Le passage du brancard au lit a été douloureux. Je n’ai pas de morphine, mais du doliprane en perf, et la douleur n’est pas vraiment couverte. C’est supportable mais ça tire beaucoup. J’attrape mon téléphone dans mon sac comme je peux, et j’appelle mon mari, qui doit être inquiet, ainsi que mon père. Je parle peu. Ma gorge est douloureuse, comme râpée.

Je mets la télé. Je ne vois pas grand chose, car je n’ai pas mes lunettes et je n’arrive pas à soulever mon sac pour les prendre. J’envoie les textos aux copines et copains. J’en reçois beaucoup. Je les love d’amour d’être si présents. Je me remets ma pompe à insuline, mon capteur. Ça m’épuise. Je m’endors.

Vers 21 h, j’ai la nausée. Je vomis du sang pour la première fois. Je flippe. Ma chemise de nuit/ tee shirt, est foutue. J’appelle. L’aide soignante arrive, elle m’aide comme elle peut et me dit que l’infirmière va passer. Je me rafraichis la bouche avec mon « pchitt ». J’essaie de ne pas bouger, la nausée ne me quitte pas. Je vomis encore. Je me concentre sur la télé, je n’y vois toujours rien. L’infirmière arrive, me rajoute une perf. Prend mes constantes . Elle change ma perf pour la tension m’explique que je suis très basse, et qu’au bloc, j’ai eu une grosse chute. 25 minutes plus tard, mon téléphone sonne l’alarme hyperglycémie avec un 4 grammes. Je fais un BOLUS, puis un autre, et encore un autre…

Je vomis à nouveau du sang. J’appelle. Je dis à l’aide soignante que je vais me lever. Je dois faire pipi. Elle panique, elle est seule. Je sais comment faire. Je la rassure. Je me sens mieux. Ce n’est pas ma première opération. Je me glisse sur le côté, m’aide de la potence. . J’attends 5 minutes assise en remerciant ma vessie d’être si sympa. Je pose un pied par terre, et tout va bien. Je marche sans soucis. Je profite de mon passage aux toilettes, pour me brosser les dents. Je fais ça quasi toute la nuit . J’ai chaud. J’ai soif. Je vomis. C’est sans cesse…

Je suis en hyperglycémie, je reste à plus de 4 grammes. J’ai fait des bolus correctif toute la nuit. Je commence à flipper. Je profite de la venue de l’infirmière vers 4h pour lui demander la composition de la perfusion pour la tension. Elle est terminée. Et surprise, du glucose, d’où ma montée. Ma tension est meilleure. Elle ne m’en remet pas. Pas de doliprane non plus. Je n’ai (presque) pas mal. Moins d’1h après ma glycémie est parfaite. Je suis soulagée…

Je ne dors pas de la nuit. Je me brosse les dents. Je marche pour les gaz, parce qu’ils sont vraiment douloureux et que marcher active le transit et leur évacuation.

Premier jour Post Op

A 7 h, je prends une douche avec l’autorisation de l’infirmière. Elle me fait tellement de bien, que je prends mon temps . Je me lave même les cheveux et profite de cet instant, pour regarder mes cicatrices.

Le petit déj arrive, une compote et du thé. Je n’avale qu’une demi cuillère. Je suis calée. Je n’ai pas faim, pas de douleurs. A midi, ce sera aussi une compote, là encore je n’y arrive pas. C’est trop acide je trouve.

Le chirurgien passe, il me voit debout, habillée, « pomponnée ». Me trouve bonne mine. M’explique que tout s’est bien passé et me demande si je veux sortir aujourd’hui. Je lui fais un grand sourire, et je lui dit un grand « OUI ». Il connaît mon passé médical, mes angoisses. Il me rappelle que le régime post-op est important et conditionne la cicatrisation. Et m’invite après, à manger de tout, parce que mon opération me le permet.

C’est le début de ma nouvelle vie, avec mon by-pass…

Retrouvez mes articles de chirurgie bariatrique par ici.

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