Voilà trois jours que nous sommes déconfinés. Trois jours que l’on peut sortir, se mêler aux autres, vivre « presque » comme avant. « Presque » mais pas tout à fait pareil.
Les mots comme distanciation sociale, masques, gel « hydro« , nous accompagnent. On ne dit plus « t’as pris ton bonnet » comme il y a 2 mois, mais « n’oublie pas ton masque ».
Déconfinés /Des cons finis
La vue des queues devant les magasins type Zara, dès lundi pour acheter 2 shorts et 3 tee shirts, m’a retourné l’estomac .
D’immenses files pour entrer, avec la distance d’un demi bras (voir moins) entre chaque personne (et encore). N’aurait-il pas été « mieux » d’attendre la fin de l’affluence que de poireauter dans la file d’attente? Y’avait-il une urgence vitale à acheter une robe?
A croire que l’humain n’a rien appris de ces quasi deux mois confinés…
T’as pas besoin d’un top et d’un pantalon en lin, quand t’es à l’hôpital. Ni d’être épilé.e ou bien coiffé.e. T’es juste à poil dans ton lit emmailloté.e dans une chemise fleurie du dernier cri (si t’as de la chance), et coiffé.e/lavé.e/torché.e par des infirmières et aides soignantes, qui te maudiront d’avoir fait la queue pour la dernière collection truc muche ou d’être allé au bord du canal Saint Martin à Paris, ou tout autre endroit de fausse liberté avec un peu trop de proximité.
La vie est précieuse. La pandémie est encore là, et on tendance à l’oublier. Je vois beaucoup de posts sur les réseaux sociaux de « vie qui reprend ». Mais quelle vie? En vrai, on a rien appris avec ce confinement. On veut vivre normalement, sans penser une seconde que tout à changé. Que plus rien n’est comme « avant » et qu’il faudra du temps, avant de retrouver un temps et un sentiment de liberté.
Alors qu’est-ce qu’on change nous?
Déconfinés/confinés
En soit pour nous, le confinement n’a guère changé nos habitudes j’en parlais ici , et je suis forcée de constater que le déconfinement non plus. J’ai tout juste quelques rendez vous médicaux, où je vais me rendre masquée, pas trop le choix d’y aller. Et quelques courses à faire pour équiper mes enfants de tongs pour l’été. Mais en vrai, je passerai commande en ligne pour éviter la foule…
Pour nous , le déconfinement n’a pas changé grand chose, je sais que je me répète, mais c’est la vérité. L’homme télétravaille toujours, ou se rend à son bureau en solo (maximum 3 en même temps dans les locaux) à Bordeaux deux matinées par semaine masqué et sans arrêt sur le trajet. Le reste du temps il est en chômage partiel, pour une durée indéterminée car son entreprise ne veut prendre aucun risque.
On continue l’instruction en famille, en nous disant que vu la situation c’est un privilège. Et on mesure cette liberté de pouvoir ouvrir la fenêtre, d’aller dans le jardin, et d’apprendre autrement.
On continue de faire les courses chez notre maraîcher/producteur d’à côté avec ses merveilleux paniers de légumes et fruits qui nous ont ravi durant ces deux dernier mois. Un geste devenu habitude.
Puis, on continue de compléter « masqué » dans le magasin d’à côté (Lidl), car c’est inutile d’aller plus loin, même si mémé Jacqueline continue de regarder du coin de l’oeil, tous ceux qui portent des masques…
On ne court pas dans notre famille pour y partager nos miasmes, ni un apéro risqué. Paraît que la gastro la varicelle et même les poux, existent toujours, on les avait presque oublié ceux là .
Finalement on a appris à vivre différemment, et à vivre de presque rien. Je n’aurai pas pensé, arriver à me désintoxiquer de mes achats compulsifs . Et finalement c’est très bien comme cela ! Je réfléchis à cet après, avec un regard transformé, humble, et plein de gratitude.
On prend soin de nous, on prend soin d’eux. Parce que déconfinés certes, mais conscients que les risques sont toujours là. On continue de s’auto-confiner pour éviter toute contamination .
Prenez soin de vous, prenez soin des autres…
👍